Je veux voir Mioussov...
Je veux voir Mioussov...
JE VEUX VOIR MIOUSSOV !...
Comédie de Valentin Kataïev
Nouvelle Mise en Scène de Daniel Raguin
Assisté de Josette Chagnon et Jean Pierre Furfaro
avec:
Claire Vauquelin, Daniel Raguin, Chantal Labbé, Régis Lagrange, Didier Labbé,
Evelyne Danezis, Elisabeth Barthel, Sandrine Gay, Philippe Coignet,
Jean François Galibert, Josette Chagnon, Michel Schalamon.
Décor et Accessoires:
Lionel André, Didier Labbé, Frédérique et Jean Langelier.
Lumières:
Pascal Ferro
Son:
Jean Pierre Furfaro
Philippe Baudoin
Régie Plateau:
Sébastien Galibert
Valentin Kataïev
II est né en 1897 à Odessa, et poursuit des études secondaires jusqu'à la première
guerre mondiale.
Après la révolution en 1922, il s'installe à Moscou et s'adonne à la littérature.
Il y mourra en 1986.
Il publie d'abord des poèmes qu'Aragon apprécie beaucoup, puis des nouvelles.
Kataïev écrit aussi bien des comédies satiriques, des récits humoristiques,
que des oeuvres, où s'unissent réalisme, mouvement poétique et zèle révolutionnaire.
Il fait partie de l'Union des écrivains, patronnée par Gorki en 1932,
qui adopte le réalisme socialiste comme doctrine officielle; théorie littéraire
dominante de l'Union Soviétique jusqu'à l'éclatement de celle-ci.
SON OEUVRE :
1921 : L'île Ehrendorf
1926 : Les Couteaux
1927 : Les Concussionnaires
1927 : Les Gaspilleurs
1929 : Les Choses
1932 : Ô Temps en avant
1936 : Voile Blanche portée à l'écran sous le titre de "Au loin, une voile"
1937 : Les Flots de la Mer Noire
1937 : Je suis le Fils du peuple
1940 : Jour de repos (Je veux voir Mioussov)
1942 : L'Etendard
1943 : L'Epouse
1945 : Le Fils du Régiment
1949-51 : Pour le Pouvoir des Soviets
1956 : Le Village de la Steppe
1960 : Vent d'Hiver
1966 : Le St Puits
1967 : L'Herbe de l'Oubli
AUTRES PIECES :
1928 le Théâtre d'Art de Moscou crée sa première comédie : "La Quadrature du Cercle ".
Il est très rapidement reconnu en France, Charles Dullin en 1931 installe la pièce sur la
scène de l'Atelier, L'Avant-garde, Un million de tourments, Le Chemin des fleurs
Que faites-vous le dimanche ?
Les dimanches de Moscou sont comme partout ailleurs, comme ceux de Paris, de Londres,
de New York et même, je suppose, comme ceux de Pékin, les symboles sacrés du droit
imprescriptible de tout travailleur à se reposer le septième jour. L'exemple vient de haut !
Dieu lui-même l'a donné aux hommes lors de la Création, affirment les Livres, et l'exemple
a été suivi. C'est certainement le plus suivi de tous ses exemples...
Si les hommes fatigués emploient leurs dimanches à s'entasser dans des stades,
à s'embouteiller sur des routes, à pousser le landau des gosses, à patauger dans des
sous-bois humides ou à démonter leur tondeuse à gazon, peu importe. Rien de tout
cela n'est du travail. Le travail c'est ce qu'on fait pour gagner sa vie et le repos,
ce qu'on fait pour se la compliquer.
A quoi pensait donc Nicolas Zaïtsev, modeste fonctionnaire soviétique, en ce
dimanche matin moscovite ? Mais à se reposer, bien sûr, et à rien d'autre !
Et pour que ce repos fût à la fois complet et méritoire, il décida de se lancer dans la plus
démente des entreprises : traquer un autre fonctionnaire, un " haut " celui-là, un certain
Mioussov, et le contraindre à travailler en lui faisant signer un bon de livraison de
cinquante kilos de peinture blanche émaillée ! Et il y réussit !
Un dimanche, parfaitement !
Vous me direz que c'est une histoire complétement invraisemblable. Je vous répondrai
que c'est une histoire russe et que le théâtre russe a toujours un léger parfum
de rêve et d'extravagance.
Il me reste à préciser au nom de Valentin Kataïev qui a fait le sujet, de Tamara Dalmat
qui a fait la traduction-adaptation et de moi-même (qui ai fait le reste) que toute
ressemblance avec un autre fonctionnaire mort ou vif ayant travaillé un dimanche
ne pourrait être que l'effet d'un hasard, d'ailleurs hautement improbable, et ne saurait
en aucun cas servir de prétexte à un procès en diffamation...
Marc-Gilbert Sauvajon